Découvrir une région du Québec à travers un séjour sur une petite ferme qui vous héberge, en échange de quelques heures de travail quotidien, c’est quelque chose qui vous parle ? Le wwoofing, qui existe partout à travers le monde, peut aussi être une expérience inoubliable au sein même de notre province, permettant de mieux connaître la réalité de ceux qui travaillent durement à produire nos aliments.
Deux wwoofers racontent leur expérience en Gaspésie
« Au début du printemps, nous avons contacté quelques fermes dans la Baie des chaleurs pour leur offrir de faire du wwoofing pour 5 ou 6 semaines à l’été. Notre projet concordait parfaitement avec les besoins d’une petite ferme maraîchère bio près de Bonaventure. Les propriétaires, une famille avec trois enfants, un chien et deux chats, nous ont accueillis chaleureusement au début du mois de juillet.
Au cours de l‘été, nous avons semé, désherbé, entretenu, nettoyé, récolté et cuisiné toutes sortes de légumes et de fruits, en plus de prendre soin des poules! Nos hôtes étaient toujours présents pour nous transmettre leurs connaissances agricoles, nous parler de leur choix de vivre en Gaspésie, et même nous amener pêcher ou pique-niquer à la mer.
Nous dormions dans une roulotte bien équipée et nous prenions tous nos dîners et soupers avec la petite famille. Imaginez le bonheur de manger des légumes fraîchement récoltés, du poisson fraîchement pêché et des petits produits locaux provenant d’autres entreprises agricoles de la région (tout le monde se connaît en Gaspésie !).
C’était remarquable de voir à quel point rien n’était gaspillé. Tout était consommé frais, sinon transformé et conservé, sinon composté et utilisé dans les jardins, sinon donné aux poules.
Dans nos temps libres, on a fait nos touristes et on a profité de la magnifique nature qui nous entourait. »
Le mot Woofing, ou WWOOFING, est un acronyme de « World Wide Opportunities on Organic Farms”, terme popularisé par une association britannique du même nom créée dans les années 1970, qui relie des hôtes et des voyageurs bénévoles dans plus d’une centaine de pays. D’autres sites (Workaway, HelpX) offrent désormais le même service.
Une autre option est de répertorier soi-même les entreprises agricoles qui nous intéressent et de les contacter directement. La majorité des petits producteurs connaissent cette tradition et plusieurs seront ravis de se voir offrir de l’aide.
En bref, faire du wwoofing fonctionne sur les principes suivants :
- Les voyageurs (ou wwoofers) s’engagent à travailler de 4 à 6 heures par jour, 5 ou 6 jours par semaine, selon les attentes de l’hôte. Il y a parfois un minimum d’une ou de deux semaines.
- L’hôte s’engage en échange à offrir gratuitement un endroit où dormir ainsi que trois repas par jour, en plus de partager ses connaissances. Il peut s’agir de producteurs biologiques ou non, bien que le phénomène soit plus répandu dans la communauté bio.
- Pendant les temps libres, les wwoofers peuvent découvrir les environs et vaquer à leurs occupations.
Plusieurs Québécois ont tenté le wwoofing à l’étranger comme mode de voyage économique permettant un riche échange culturel avec des habitants locaux. Pourquoi ne pas faire l’expérience au Québec, dans une région que vous souhaitez découvrir ?
Pour en savoir davantage → visitez le site web de WWOOF Canada
Un texte de Camille Cloutier,
membre du comité Sauve ta bouffe