Au milieu de l'hiver, les fruits et les légumes frais se font plus onéreux et le porte-monnaie s'assèche rapidement. Dans notre beau pays au désert blanc, nous avons tendance à jouer aux écureuils et à mettre des réserves un peu n'importe où dans la demeure.
Cachés dans les armoires, dans le congélateur ou même dans le réfrigérateur, ces aliments sont souvent méprisés sous prétexte qu’ils ne sont plus de toute fraîcheur.
Bien manger est souvent associé avec l’obligation de manger des aliments frais. Parfois, par souci d’économie, mais aussi à cause du manque d’offre, les légumes frais sont moins accessibles. Ce n’est pas une excuse pour ne pas manger équilibré. Comment se débrouiller avec nos réserves?
L’armoire : une caverne d’Ali Baba sous-estimée
Faut-il crier « Sésame, ouvre-toi! » à la bouteille d’huile de sésame pour aromatiser nos plats? Si aucun génie n’en sort, des trésors peuvent toutefois resurgir des profondeurs du garde-manger.
Les légumes en conserves reçoivent la critique de ne pas être frais, mais il ne faut pas oublier que le délai entre la récolte et la mise en conserve est très bref. Ces aliments conservent donc une qualité nutritionnelle à ne pas ignorer.
Un sac de légumineuses, un fond de riz, un plat de légumes déshydratés et de la base de poulet : voici des aliments secs qui n’attendent que d’être inondés pour devenir une soupe réconfortante en cet hiver bien froid. Ajoutez-y des épices, des fines herbes séchées et les arômes sauront vous charmer.
Les aliments secs ou en conserves sont très stables et ne se dégradent pas dans des conditions normales. Ils demeurent des aliments de dépannage qui peuvent être réhabilités régulièrement dans nos plats. Qu’en est-il de la date de péremption qui nous suggère un délai de consommation? Par rapport à cela, on peut être critique : si la date affichée est pour trois ans, il est fort probable qu’elle ne soit là que pour assurer une rotation dans vos aliments.
Dans l’armoire, les pommes de terre de l’automne dernier ratatinent, deux cannes de maïs en crème et en grains accumulent la poussière et, dans le congélateur, un paquet de bœuf haché cristallise depuis l’automne passé. Voici des ingrédients que Creton adore assembler pour concevoir son traditionnel pâté chinois. Si vous êtes aventureux et créatif, pourquoi ne pas ajouter une conserve de fèves au lard pour intégrer une légumineuse dans le plat traditionnel. La purée de pommes de terre peut être complétée avec des carottes en conserve, histoire d’ajouter des fibres à ce féculent.
Le congélateur : ne restez pas froid face à cette abondance de nourriture
Le congélateur est très pratique dans la lutte au gaspillage alimentaire, mais encore faut-il consommer ce qu’il contient. Par un jour de février glacial, c’est le moment idéal pour le vider et mettre tous les aliments dehors pour nettoyer cet électroménager. Mais avant de tout replacer, faites l’inventaire des contenus avec leurs dates de congélation. Ainsi vous pourrez prioriser de consommer dans les semaines à venir d’abord ce qui fut congelé il y a plusieurs mois.
Les fruits congelés juste avant d’être trop mûrs sont idéaux pour la cuisson de gâteaux de fruits. Le surplus de tomates de l’automne passé est parfait comme base de sauce pour les pâtes qui patientent dans le garde-manger. Les restants de noël quant à eux sauront remémorer les souvenirs de ces jours de joies.
Cuisiner des restants n’est pas toujours simple, mais sachez faire preuve de créativité!
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Par Rémy Dubois Lachance, du Comité Sauve ta bouffe
Cet article est aussi publié sur le blog de Recettes du Québec
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